C’est en tant que Conseillère de Ville à Pierrefonds-Roxboro dans le district du Bois-de-Liesse, district dans lequel se situent deux gares de la ligne Deux-Montagnes, mais aussi en tant que passagère de la ligne Deux-Montagnes que j’écris cette lettre au Premier Ministre Philippe Couillard demandant à son gouvernement d’imposer une loi spéciale qui assurera le service des trains de banlieue de l’AMT en tant que service essentiel.
Tout comme des milliers de nos concitoyens et concitoyennes de l’Ouest-de-l’Île, moi et ma famille dépendons du service de train de banlieue pour nous rendre à nos lieux de travail (dans le cas de mon conjoint de moi) et d’étude (dans le cas de nos deux fils, étudiants au secondaire).
La ligne Deux-Montagnes est de loin la plus achalandée du réseau des trains de banlieue, acheminant plus de 31,000 voyageurs au quotidien. À titre comparatif, la deuxième ligne la plus achalandée est celle de Vaudreuil-Hudson avec 16,300 voyageurs au quotidien; la nouvelle ligne de Mascouche achemine 5000 voyageurs par jour.
La majorité des trajets se font en heure de pointe, quand les wagons de la ligne de Deux-Montagnes sont remplis à plus de 110% de leur capacité; c’est pourquoi je demande que les trajets partant entre les heures de pointe du matin et du soir soient protégés en priorité. Sans remettre pour autant le droit de grève des employés de Canadien National en question, je soumets que ce service joue un rôle crucial pour la population de l’Ouest-de-l’Île.
Les gares Roxboro-Pierrefonds et Sunnybrooke desservent la population des bassins nord-ouest de l’Ouest-de-l’Île, principalement des arrondissements de Pierrefonds-Roxboro et de l’Île-Bizard-Ste-Geneviève ainsi que les villes liées de Kirkland et Dollard-des-Ormeaux.
Déjà affligés par une offre de stationnement insuffisante et un service de liaison par autobus inadéquat, les passagers de l’AMT continuent de tolérer des conditions d’entassement suffoquantes et les délais que nous avons connus ces dernières semaines, dû entre autres aux conditions météorologiques ou encore à l’usure des wagons qui sont trop sollicités pour permettre un entretien suffisant.
Un arrêt de service dû à une grève entraînerait une augmentation intolérable sur les réseaux routiers de l’Ouest-de-l’Île, déjà en surcapacité, ainsi qu’une perte économique importante pour les entreprises dont les employés dépendent du train.
Je demande au gouvernement Couillard de prendre tout ceci en considération, et d’éviter le chaos qui résultera d’un arrêt de service de la ligne Deux-Montagnes en imposant une loi spéciale afin de garantir la continuité de ce service essentiel.